Le sucralose, un édulcorant synthétique, est connu pour être 600 fois plus sucré que le sucre traditionnel. Mais est-il sans risque d’en consommer régulièrement et en quelles quantités ? Examinons ses éventuels effets secondaires.
Découvert en 1976, le sucralose a été approuvé en France en 2004. Cet édulcorant est relativement moderne.
Le E 955 sous diverses formes
Le sucralose, connu également sous l’appellation E 955, est un produit de synthèse dérivé du sucre et du chlore, offrant un pouvoir sucrant qui peut atteindre jusqu’à 650 fois celui du sucre sans contribuer à l’apport calorique. Aline Famy, diététicienne-nutritionniste.
Il est disponible en plusieurs formes : poudre, bûchettes, sucrettes et sous des marques telles que Canderel, ou en version liquide chez Stylesse Carrefour, Splenda, etc.
Calories et sucralose
« Le sucralose ne contient pas de calories, contrairement au sucre qui en possède 4 par gramme », souligne la diététicienne-nutritionniste. On le trouve dans une multitude de produits étiquetés ‘sans sucre ajouté’, ‘allégé en sucre’. Parmi eux, on compte des glaces, gâteaux, confitures, confiseries, céréales pour le petit-déjeuner, jus de fruits, chewing-gums…
Quelle est la consommation journalière recommandée de sucralose ?
Bien qu’il ne fournisse aucune calorie, il n’est pas recommandé de consommer du sucralose de manière illimitée. En effet, « il est préférable de ne pas excéder 15 mg par kilo de poids corporel par jour et d’éviter son utilisation chez les enfants de moins de trois ans », met en garde la diététicienne-nutritionniste.
Le sucralose est-il bénéfique ou nuisible pour la santé ?
Le principal avantage du sucralose réside dans son absence de calories.
Glycémie et sucralose
Le sucralose n’entraîne pas de pic de glycémie, ce qui constitue un avantage notable. Aline Famy.
Il est essentiel de limiter les pics de glycémie pour préserver la santé, cela permet de réduire les impacts sur le poids, le sommeil, la peau, la fatigue, le bien-être mental, l’hypertension, etc.
Diabète et sucralose
« Le sucralose est recommandé pour les personnes diabétiques car il leur permet de savourer un goût sucré sans risquer de pic de glycémie, explique la diététicienne-nutritionniste. De plus, il supporte bien la cuisson, ce qui le rend idéal pour la préparation de pâtisseries. »
Sucralose : quels sont les risques ?
Une consommation excessive et fréquente de sucralose peut provoquer des troubles digestifs. Aline Famy.
Plus préoccupant encore, une étude française de l’Inserm, basée sur la cohorte NutriNet-Santé et publiée en septembre 2022 dans le British Medical Journal (source 1), révèle que la consommation d’édulcorants tels que le sucralose pourrait être associée à un risque accru de 9 % de maladies cardiovasculaires, et plus spécifiquement à un risque accru de maladie coronarienne comme l’infarctus du myocarde.
Une autre étude, menée en 2023 par des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord aux États-Unis et publiée dans le Journal of Toxicology and Environmental Health (source 2), a montré que le sucralose pourrait rendre la paroi intestinale perméable et qu’une impureté du sucralose, le sucralose 6-acétate, pourrait favoriser l’inflammation, le stress oxydatif et activer des gènes liés au cancer.
Pour finir, « le sucralose, comme tous les édulcorants, peut maintenir le désir de sucré dans le cerveau, qui pourrait alors en demander toujours plus, prévient la diététicienne-nutritionniste.
L’allergie au sucralose
Selon le test ‘E955 Sucralose’ publié par Que Choisir le 31 mars 2025, bien que déconseillé comme substitut au sucre, le sucralose n’est pas connu pour provoquer des allergies.
Différence entre le sucralose et l’aspartame
Le sucralose et l’aspartame sont deux édulcorants distincts. « Alors que le sucralose possède un pouvoir sucrant 600 fois supérieur à celui du sucre et ne contient aucune calorie, l’aspartame, quant à lui, a un pouvoir sucrant seulement 200 fois supérieur et contient 4 calories par gramme, explique Aline Famy. De plus, le sucralose résiste bien à la cuisson, ce qui n’est pas le cas de l’aspartame. »
Alternatives au sucralose
« Pour remplacer le sucralose, on peut utiliser de la stévia », suggère la diététicienne-nutritionniste. La stévia est un édulcorant naturel issu de la plante stevia rebaudiana, avec un pouvoir sucrant situé entre 200 et 400 fois celui du sucre. Cependant, son goût peut être perçu comme légèrement amer et réglissé, ce qui ne plaît pas à tout le monde.
« Une autre option naturelle est le sucre de bouleau », ajoute Aline Famy. Toutefois, il est important de noter qu’à haute dose, ce dernier est laxatif.
Idéalement, il est préférable de réduire progressivement la consommation de sucre plutôt que de se tourner vers des édulcorants. « Certaines épices, comme la cannelle, la badiane ou la vanille, peuvent offrir un goût sucré agréable », propose la diététicienne-nutritionniste.
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